NORD-KIVU: Les acteurs de la société civile demandent la levée immédiate de l'État de siège, une recommandation soutenue par les acteurs politiques et contredite par des chefs coutumiers locaux.
La levée immédiate de l’état de siège est l’unique recommandation de presque toutes les forces vives et des députés provinciaux de l’Ituri face au problème d’insécurité qui persiste depuis environ 7 ans dans cette province. C’est ce qui ressort de leurs consultations, samedi 23 novembre, par la première ministre sur l’évaluation de cette mesure exceptionnelle.
Pour les élus provinciaux et les acteurs de la société civile, le nombre des morts et des milices ainsi que le degré de violences a augmenté plus pendant l’état de siège qu’avant cette mesure. Même les déplacés de guerre installés dans des sites ont été plusieurs fois victimes d’attaques des miliciens des groupes armés faisant de centaines de morts. Ce qui n’était pas le cas avant l’état de siège. Et par conséquent, il faut lever cette mesure, estime Pellet Kaswara, rapporteur de l’assemblée provinciale.
Mais le Caucus de chefs coutumiers estime que l’état de siège doit être maintenu jusqu’au désarmement des milices. D’après Kataloho Takumara, le porte-parole des autorités traditionnelles de l’Ituri, le Gouvernement doit plutôt renforcer l’effectif des militaires et accélérer le processus de désarmement et démobilisation en vue de consolider la paix et préserver les acquis de l’état de siège qui a permis de pacifier une grande partie de la province, selon les chefs coutumiers.