Uvira: SOSAME organise le briefing des journalistes et animateurs des médias sur santé mentale et soutien psychosocial sur appui de la GIZ QualiPro

 Harbour amid a Slowen down in singer city screening

Le Centre Psychiatrique SOSAME a organisé une journée de briefing et de conscientisation des journalistes et animateurs des médias sur les préoccupations liées à la santé mentale, dans l’objectif d’accroître leur sensibilité sur cette thématique longtemps dans les oubliettes, pourtant une priorité de santé publique, sans laquelle la cohésion sociale et le développement peuvent être mis en doute.  Cette activité a eu lieu ce mercredi 30 Octobre 2024, dans la salle de l'économat général du Diocèse d’Uvira.
Ce briefing qui a permis de briser les mythes et considérations erronées socioculturelles derrière les maladies mentales et les soins de santé mentale.  
Selon le manager de projet de cette structure neuropsychiatrique et facilitateur du jour, cette activité rentre dans le cadre de son projet de soins de santé mentale et soutien psychosocial des malades psychiatriques et leurs communautés affectées par les conflits armés dans la zone de santé d'Uvira, financé par la GIZ Qualipro. 
Le CT. Pacifique Birindwa Zagabe [pacifiquebirindwa@hotmail.com, WhatsApp : +243973470001] a souligné que pour SOSAME seul, il est pratiquement impossible d'atteindre toutes les couches sociales mais avec les femmes et les hommes de la presse, ils peuvent atteindre les coins et recoins de la ville, afin de limiter ces fausses considérations sur la santé mentale. Localement l’opinion publique limite  l’origine de la maladie mentale ou les problèmes de santé mentale à la sorcellerie, la haine, la jalousie du prochain, attisant ainsi les violences avec les révélations des faux prophètes ou les pratiques non encadrer des guérisseurs traditionnels qui sont les premiers à être en contact avec les pratiques non encadrés des guérisseurs traditionnels, oubliant que les facteurs majeurs de risque d’un déséquilibre mental sont plutôt l'environnement au quotidien qui est au départ traumatogène en plus des facteurs biologiques, individuels et socio-environnementaux.  

Uvira a connu des changements climatiques et des guerres à répétition y compris des conflits armés, ces situations ont occasionné les déplacements de la population, C'est à dire qu'à Uvira nous avons des déplacés climatiques et ceux de guerres. Les deux cas ont des répercussions sur la santé mentale de la population en plus d’un tissu socio-économique déplorable a déclaré le facilitateur rassurant que c'est la raison pour laquelle la GIZ Qualipro a appuyé le Centre Psychiatrique SOSAME avec son expertise de plus de 30 ans au Sud-Kivu, dans les soins de santé mentale et soutien psychosocial, de venir en aide en prenant en charge les déplacés et les membres de leurs communautés d’accueil qui sont dans le besoin de soins de santé mentale et de soutien psychosocial individuel et de groupe.

Selon le manager de projet de SOSAME, l'expérience a démontré aussi que les médias s'intéressent moins de la problématique de santé mentale. D’après une étude Canadienne, au moins 12 % des articles paraissant dans les médias traitent de la santé mentale alors que les problèmes de santé mentale c'est notre vécu au quotidien a-t-il souligné.

Selon lui, la même étude montre qu'environ  40 % des articles dans les médias présentent les malades mentaux comme des gens violents ou agressifs alors qu'en réalité, selon lui, cette considération que tout le monde semble admettre comme vraie, elle est fausse. 
Toute personne se défend lorsqu’elle est agressée, les malades mentaux aussi lorsqu’ils sont attaqués dans leur errance, leurs mécanismes de défense sont interprétés d’être violents, pourtant nombreux dérangent moins lorsqu’ils ne sont pas provoqués a fait savoir aux hommes et femmes des médias  le manager de projets de SOSAME.

Le facilitateur a laissé aussi entendre que cette journée, avait aussi  l’objectif de sensibilisation et de lutte contre la stigmatisation derrière les soins de santé mentale, car quiconque qui consulte SOSAME est taxé abusivement d’être un malade psychiatrique, alors que la maladie mentale c'est une maladie comme tant d'autres.

Notre Pays, la RD Congo est en train de s'aligner et de se réveiller par rapport aux problèmes de santé mentale. C’est ce qui fait qu'aujourd'hui la stratégie est de démédicaliser la santé mentale. Chacun à son niveau peut jouer un rôle dans la prévention, dans la promotion et/ou dans la prise en charge et de ne plus laisser ce domaine transversal à tous les secteurs de la vie, entre les mains de seuls spécialistes qu'on pense à tort le médecin psychiatre et le psychologue clinicien, selon le facilitateur précisant qu'à Uvira, SOSAME a 23 personnes formées et larguées dans la communauté dont les relais communautaires, des assistants psychosociaux et psychologues cliniciens qui soulagent tant soit peu les problèmes de santé mentale au niveau individuel ou de groupes. Démédicaliser la santé mentale ne traduit pas qu’on ne faira plus recours aux médicaments pour soigner la maladie mentale, mais plutôt de ne plus recourir seulement aux spécialistes quasi inexistants au regard de l’ampleur des problèmes et des zones dans le besoin dans notre contexte. Ceci traduit également que tout problème de santé mentale n’est pas clinique. Agir pour la santé mentale c’est investir pour un avenir plus soutenable et meilleur.
 

Related post